Le monde, depuis deux décennies, est confronté à au moins une nouvelle maladie infectieuse par an.
Le Sras, Ebola, la Fièvre de Lassa, ou la Covid-19 : 70% des nouvelles maladies sont des "zoonoses", des maladies transmises par des animaux aux humains et inversement.
De plus en plus de scientifiques pensent que cette "épidémie de pandémies" est causée par les activités humaines, qui accélèrent l’effondrement des écosystèmes dans les mangroves ou les zones de permafrost.
La tentation est forte d’éradiquer les virus en exterminant les espèces qui en sont à l’origine, mais le remède serait pire que le mal.
Pour les chercheurs qui les étudient, c’est précisément la fragilisation des milieux sauvages qui crée les conditions d’émergence des fameuses "zoonoses".
La réponse que les organisations internationales et les spécialistes proposent face à cette menace serait une conception globale de la santé à l’interface hommes-animaux-écosystèmes, qui met en cause la place des humains sur la planète et notre économie reposant sur l’exploitation des ressources naturelles et la mondialisation intensifiée des échanges.
Marie Monique Robin et Juliette Binoche nous emmènent en Asie, en Afrique ou en Amérique pour expliquer comment la déforestation, l’extension des monocultures et de l’élevage industriel, mais aussi le dérèglement climatique favorisent l’apparition galopante de ces nouvelles maladies.
L’expérience des aires protégées et des territoires indigènes, la biodiversité et l’équilibre des écosystèmes constituent le meilleur antidote contre l’émergence de nouvelles maladies.
Le constat final est sans appel : si nous ne nous attaquons pas aux causes des "nouvelles pestes", les alertes aux pandémies prendront le pouvoir sur nos vies et le coût - financier, humain et écologique - sera abyssal.
Un documentaire réalisé par Marie-Monique Robin, avec la complicité de Juliette Binoche et la contribution scientifique de Serge Morand (CNRS).
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